Solutions phospho-calciques : Phosphea entre dans l’ère de la nutrition de précision

Humiphora est un humo-phosphate de calcium. Il aura nécessité six années de développement à Phosphea, filiale du groupe Roullier. Destiné en premier lieu aux volailles de chair, il inaugure pour le spécialiste des solutions phospho-calciques, une nouvelle ère : celle de la nutrition de précision.

Face à l’évolution du marché qui demande toujours davantage de performance et de prise en compte de l’aspect environnemental, Phosphea a développé sa nouvelle solution avec l’objectif principal de diminuer l’incorporation de phosphate  : « Cela répond aux problématiques de maîtrise des coûts et de réduction des rejets environnementaux. Pour cela, nous avons travaillé sur la digestibilité du phosphore, ainsi que son comportement dans son environnement, c’est-à-dire ses interactions avec les autres éléments notamment le calcium, élément avec lequel il a le plus d’affinité, particulièrement dans l’intestin. » Phosphate et carbonate de calcium sont des matières premières essentielles à la vie : « en plus d’être présent dans les os, le phosphore se trouve dans l’ADN et les molécules d’ATP qui fournit l’énergie de la cellule ; le calcium est à la base de la structure osseuse », rappelle Caroline Biard, directrice marketing et innovation de Phosphea. Ils sont au coeur de l’activité de Phosphea, filiale du groupe Roullier, spécialiste des solutions minérales pour la nutrition animale. Essentielles et basiques, les solutions phospho-calciques n’en sont pas moins de potentielles sources de valeur ajoutée. « En tant que leader européen et deuxième intervenant au niveau mondial, c’est notre rôle de réfléchir au phosphate de demain et à la manière d’accompagner nos clients dans leur recherche de valeur ajoutée. » Face à l’évolution du marché qui demande toujours davantage de performance et de prise en compte de l’aspect environnemental, Phosphea a développé sa nouvelle solution avec l’objectif principal de diminuer l’incorporation de phosphate  : « Cela répond aux problématiques de maîtrise des coûts et de réduction des rejets environnementaux. Pour cela, nous avons travaillé sur la digestibilité du phosphore, ainsi que son comportement dans son environnement, c’est-à-dire ses interactions avec les autres éléments notamment le calcium, élément avec lequel il a le plus d’affinité, particulièrement dans l’intestin. »

Une nouvelle matière première

Appuyé par le Centre mondial de l’innovation et forte de son expertise sur la digestibilité du phosphate, Phosphea a misé sur l’association d’une molécule organique et d’une molécule minérale : « On connaît l’intérêt de ces associations qui sont très développées dans le domaine des micro-ingrédients. Nous avons souhaité décliner le principe sur les solutions phospho-calciques », décrit Caroline Biard. C’est ainsi qu’est née une nouvelle molécule notifiée au registre des matières premières européen : un humo-phosphate de calcium. « Il résulte d’une réaction chimique entre un acide phosphorique et une source de calcium associée à une substance humique dont l’intérêt réside dans sa capacité de chélation et son apport de phosphore. » Baptisée Humiphora, cette solution permet de diminuer l’incorporation du phosphate dans les formules de 15 %. Le maintien de la qualité osseuse, par le contrôle du statut phospho-calcique a été mesuré lors d’essais (trois en volailles de chair : deux essais institutionnels en France, deux aux Pays-Bas ; un en poules pondeuses avec un schéma génétique) : « Nous avons observé la même rigidité et densité osseuse en volaille et un maintien de la qualité de coquille en pondeuses », présente Caroline Biard. Ces essais ont montré un maintien, voire une amélioration de l’indice de consommation à performance de croissance identique, preuve d’une meilleure valorisation alimentaire (…)

 

Françoise Foucher

Article à lire en intégralité dans le n°758