Space : L’actualité des exposants en bref

Du 13 au 15 septembre, le Space fêtait ses 35 ans au Parc-Expo de Rennes. Une édition attendue par les 1 200 exposants : 300 d’entre eux étaient des entreprises internationales et 250 exposaient pour la première fois. Une ambiance « positive et chaleureuse » en est ressortie pour les 90 108 visiteurs (dont 8 406 internationaux de 120 pays). Le salon a donc retrouvé cette année sa capacité internationale après deux ans d’absence pour les délégations étrangères. Le climat était le thème de cette nouvelle édition. De plus, le secteur de l’aquaculture a été développé, filière très peu présente les années passées. Retour sur les annonces et événements marquants des industries de la nutrition animale.

Appi devient Bestico

Durant l’année 2022, Appi, spécialiste des insectes pour la lutte biologique et pour la nutrition animale, change de nom et devient Bestico. Appi est une société du groupe néerlandais Koppert, présent mondialement et spécialisé dans la lutte biologique végétale. « Avec le succès de la spécialisation d’Appi en productions animales, le groupe Koppert a décidé de décliner l’activité dans plusieurs pays d’Europe. Pour des raisons réglementaires, ces sociétés ne pouvant pas s’appeler Appi ailleurs qu’en France et par souci de communication de groupe, toutes les sociétés ont pris le nom de Bestico », explique Joris Leroux, technico- commercial Bestico. Cela permet à la société basée en France de se renouveler, « au niveau de nos visuels, nous nous modernisons et également nos packagings qui seront plus petits, cela va réduire nos coûts de transport et ils seront biodégradables. Certains produits vont également changer de nom et avoir de nouveaux designs au niveau des fiches techniques », détaille Élodie Revilliod, technico-commerciale également. « Il s’agit aussi de mettre en commun les filiales avec le groupe pour que le marketing soit le même partout », conclut Joris Leroux.

Deshyouest passe à l’énergie 100% renouvelable

La coopérative Deshyouest, spécialisée dans la déshydratation de luzerne, a récemment remplacé, dans son usine de Domagné (35), son four à charbon et à gaz par un four biomasse, permettant ainsi d’« éviter l’émission de 13 000 tonnes de CO2 par an », indique Maxime Dumesny, chargé de développement. Un investissement de « trois à quatre millions d’euros », permis grâce à l’aide de l’État, dans le cadre du plan France Relance. « Nous avons été lauréat, l’an dernier, avec notre projet » qui entre dans la catégorie décarbonation des procédés industriels. La société atteint ainsi son objectif de production de chaleur « avec de l’énergie 100 % renouvelable ». Le four est en fonction depuis le mois de mai et est alimenté principalement avec du miscanthus et des plaquettes forestières. L’usine de Domagné est le site principal de la coopérative (elle en possède un autre à Changé, en Mayenne), avec 60 000 t à l’année : « 40 000 t de légumineuses et 20 000 t de bois ». Deshyouest commercialise une large gamme de fourrages déshydratés et d’aliments composés : luzerne et graminées en pellets ou en brins longs, maïs plante entière et maïs épi. Elle produit aussi des combustibles 100 % naturels et commercialise des granulés de bois issus des forêts proches de la coopérative, ainsi que de la farine de miscanthus à destination des litières logettes. En 2021, elle a produit 100 000 t de produits déshydratés.

Atilis Nutrition Animale développe un nouveau partenariat avec Evergrow

Evergrow est un fournisseur égyptien de phosphate dicalcique. C’est un nouveau sourcing pour Altilis développé sur l’Europe de l’Ouest. Evergrow « travaille avec une nouvelle technologie sur des roches d’origines et de qualité différentes desquelles est extrait le phosphate, pour en faire un phosphate dicalcique de bonne qualité », explique Laurent Bastide, directeur général Altilis Nutrition Animale. Actuellement, l’Europe a un accès réduit au marché des phosphates, la Russie étant un acteur majeur. « Il est intéressant d’avoir ces origines aux portes de l’Europe. C’est aussi un intérêt pour l’environnement car il y a moins de transport. »

Terrena poursuit son engagement pour « une agriculture à impacts positifs »

Le groupe coopératif Terrena capitalise sur « la bonne trajectoire » de ses résultats et anticipe le refinancement de sa dette en signant un contrat de crédits d’un montant de 535 M€. Ce financement, d’une durée de cinq ans, permet d’« assurer un socle de financement robuste pour poursuivre le déploiement du projet stratégique Terrena 2030 et réaliser les investissements associés ». Il assure aussi la sécurisation du financement des investissements et les besoins de liquidité du groupe dans le contexte actuel marqué par la hausse du prix des matières premières et de l’énergie. Terrena a, par ailleurs, tenu à matérialiser son engagement pour le développement d’« une agriculture à impacts positifs » en incluant dans ce contrat de crédits une dimension RSE. « La marge de financement sera, à l’avenir, en partie indexée sur des critères à impact social et environnemental, tels que la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le développement des surfaces d’agriculture biologique, le respect du bien-être animal et l’engagement des collaborateurs. »(…)

Françoise Foucher, Éva Marivain, Ermeline Mouraud

Article à lire en intégralité dans le numéro 760.

Inscrivez-vous à la newsletter
gratuite de La Revue de l’Alimentation Animale.