Conférence finale du projet Dairy 4 Future : l’Arc Atlantique laitier à la loupe

Coordonné par l’Institut de l’Élevage (Idele), le programme européen Dairy 4 Future a tenu sa conférence finale à Saint-Malo le 27 septembre dernier en présence d’une centaine de personnes venues de toute l’Europe.

La réunion s’est tenue au Palais du Grand Large de Saint-Malo. © Idele

Avoir une vision claire du secteur laitier de l’Espace Atlantique, diffuser les innovations pour un élevage laitier plus résilient et réduire de 10 % les coûts de production des élevages laitiers et de 20 % l’empreinte carbone du lait. Ainsi pourraient être résumés les objectifs du projet Dairy 4 Future.

L’Espace Atlantique s’étend de l’Écosse, au Nord, aux Açores au Sud. Il intègre la côte ouest du Royaume-Uni et de la France, l’Irlande et l’Irlande du Nord, et enfin le nord-ouest de l’Espagne et le Portugal. Dans cette zone, le volume de lait produit en 2010 était de 34,8 millions de tonnes (sur une production de 155 millions de tonnes pour l’Europe des 28). Dix ans plus tard, la production européenne de lait a augmenté de 12 % (174 millions de tonnes). Cette augmentation, en moyenne de 18 % dans l’ensemble de la zone Atlantique, affiche cependant des disparités entre les régions (+ 54 % en Irlande, + 11 % en Bretagne, + 1 % au Pays basque). Dans cette zone, l’industrie laitière génère quelques 70 000 emplois.

L’alimentation est une des clés pour une production laitière plus durable.

Fermes pilotes

« Dairy 4 Future s’est concentré sur quatre problématiques clés », explique André Le Gall (Idele), coordinateur du projet : analyser les forces et faiblesses du secteur laitier dans la zone Atlantique, favoriser la résilience économique du secteur laitier, améliorer l’efficience d’utilisation des ressources et déterminer des systèmes laitiers durables pour le futur. Pour ce projet, un réseau de fermes pilotes a été mis en place. Ces exploitations ont été choisies pour avoir appliqué des pratiques innovantes (en agriculture conventionnelle ou biologique), gérées par des agriculteurs motivés et investis, répartis au sein de toutes les régions impliquées dans le projet (dont 20 exploitations en Normandie, Bretagne, Pays de la Loire). Durant le projet, des données techniques et économiques ont été collectées, traitées et analysées. Les résultats étaient partagés et discutés entre éleveurs. L’objectif était de mettre en évidence les points forts et les meilleures pratiques en termes d’efficience technique et économique.

Philippe Caldier

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