Viv-Europe : son 40e anniversaire réussi
Pour réussir le challenge d’une trop grande proximité avec le salon EuroTier de Hanovre, les organisateurs du Viv-Europe ont adopté une stratégie de qualité et de mise en avant des innovations dans le secteur volailles.

Depuis quarante ans, le Viv-Europe s’est forgé une image de plateforme business to business pour l’industrie de la volaille et de l’alimentation animale.
Des exposants et des visiteurs satisfaits. Tel est en bref le bilan dressé par les organisateurs du Viv-Europe dans un communiqué de presse de clôture. Très orienté volailles et à cinq mois d’EuroTier, l’exposition d’Utrecht n’a pas démenti son caractère international, avec des exposants de 47 pays et des visiteurs venus de 144 pays.
Parmi les intervenants à la grande conférence d’ouverture du salon, Aidan Connolly, responsable innovation et vice-président d’Alltech, a fait le point sur l’évolution des technologies en élevage. « Les nouvelles technologies peuvent et seront utilisées dans le secteur de l’alimentation animale, mais le secteur des grandes cultures a dix ans d’avance sur l’élevage dans ce domaine. » Pour ce dernier, les nouvelles technologies (dont les drones, les robots, les imprimantes 3D, l’intelligence artificielle) ont le pouvoir de transformer l’agriculture, et elles peuvent venir non seulement de grandes entreprises mais aussi de petites sociétés high-tech.
La démédication et la recherche d’alternatives aux antibiotiques ont constitué un axe privilégié de l’offre des entreprises du secteur de l’alimentation animale venues exposer à Utrecht. « Nous sommes venus lancer trois produits de la gamme Delta à base d’extraits de plantes », explique Laëtitia Le Saux, responsable des ventes d’Artimon. Cette filiale du Groupe CCPA exposait au Viv-Europe, une bonne occasion pour rencontrer ses distributeurs internationaux. « La démédication, ça se prépare, et cela repose sur une gestion globale de l’élevage », ajoute Laëtitia Le Saux dont les ventes se développent au grand export (Eurasie, Asie, Moyen-Orient).
« J’ai surtout profité du salon pour visiter les fabricants d’aliments et de prémix », commente pour sa part Priscilla Freke, chef de produit chez FeedVision, une société néerlandaise créée il y a trois ans pour développer diverses solutions sur mesure pour les industriels de l’alimentation animale (dont des nutraceutiques et des désactivateurs de mycotoxines). FeedVision est partenaire et distributeur du britannique Micron Bio-Systems Ltd et la société faisait la promotion à Utrecht de Robusta, une solution nutritionnelle pour les porcs et volailles, à base d’acide gluconique, de Mos (Mannan-Oligosaccharides) et de polyphénols.
« Nous avons profité du Viv-Europe pour rencontrer certains de nos exposants du prochain Space ainsi que nos relais à l’étranger », explique Anne Marie Quéméner, commissaire générale du Space qui ajoute que le salon d’Utrecht a été également une bonne opportunité pour rencontrer des visiteurs en provenance d’Afrique de l’Ouest.
Philippe Caldier