Volaille de chair – La filière veut retrouver une dynamique

Entre hausses des coûts, perte de production due à la grippe aviaire ou incertitudes sur la reprise, les fabricants d’aliments composent avec le contexte et une vision imposée de court terme.

Malgré les hausses, les performances d’élevage sont maintenues. Ici les poulets jaunes de VBO élevés avec des aliments 100 % bio du fabricant Mercier (IC : 3, GMQ : 27 g). Abattage à 90 jours, à des poids vifs de 2,2 à 2,3 kg.
© VBO

S’il n’est pas question de revoir les performances d’élevages, les fabricants d’aliments doivent faire face d’abord aux prix élevés des matières premières, leur disponibilité et d’une manière générale toutes les hausses. L’aliment atteint des prix records et cela ne semble pas fini. Un contexte inflationniste auquel s’est ajoutée la grippe aviaire. La rentrée sera un marqueur. La dynamique de reprise de ce maillon de la filière dépend elle aussi du consommateur. Or la consommation bio accuse un repli. Des fabricants d’aliments bio et des organisations témoignent de leur contexte.

Chez Aliments Mercier, une filière impactée

Le fabricant vendéen, filiale du groupe Nutriciab, produit exclusivement des aliments bio. Près de la moitié des 38 000 t fabriquées est dédiée aux volailles de chair. « La croissance début 2021 est portée en partie sur la volaille de chair, mais elle stagne depuis la fin de l’année et en 2022 la grippe aviaire change la donne », résume Emmanuel Réveillère, responsable Technique et Nutrition pour Aliments Mercier. Près de la moitié des aliments volailles est habituellement commercialisée auprès de la coopérative indépendante Volaille bio de l’Ouest (VBO) regroupant 35 éleveurs. Ils fournissent l’abatteur Savic-Freslon, autre filiale Nutriciab, dans le cadre notamment d’un partenariat avec Biocoop, client historique. Les aliments produit pour VBO sont en grande partie 100 % bio, destiné aux élevages de poulets jaunes, production majoritaire de cette coopérative bio. Des rations en poulet noir, dinde, canard et pintade complètent la gamme. Mais en 2022, les filières sont fortement impactées par le contexte grippe aviaire. Aliments Mercier a dû réduire de près de 80 % sa fabrication d’aliments en volaille de chair sur le 2e et le 3e trimestre. Notons que le fabricant fournit également des éleveurs bio au sein de la coopérative Ciab et Cap Élevage.

Lire l’article en intégralité dans le numéro 760.

Frédéric Ripoche

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